Les éléments de continuité de Beyrouth se nouent par des liens précaires, agités de long en large par des évènements impétueux comme des vagues qui ne cessent pas de se briser contre la terre, où les fonds restent immutables.
La cité projette une image paradoxale d’une vie belliqueuse et séduisante. Mais au fond, elle se tourmente pour le manque d’unité communautaire, subissant la rémanence de chaque déferlement de vague qui repousse la réalisation d’une conscience collective de soi.
Les photos de cette série, prises à Beyrouth reflètent une république qui n’a pas gagné en maturité depuis sa conception en 1943 et qui peine toujours à trouver une vision cohérente de soi. Ce qui surgit est l’incapacité de la volonté individuelle face à la lassitude collective.